241223

Lundi 23 décembre 2024 : Chemin des Poètes – Lac 7,7 km

Œuvre 1 : Mon amour déjà rongé de partout par la mort seule sera digne de

Tes os nettoyés des viandes et des tendons blancs du plus bel ivoire

La plus belle châsse les pegmatites et les granites d’anatexie

Mausolée ce plateau désolé par trois rivières pour bien peu de temps

Encore puisque le saviez-vous le granite lui-même est mortel.

Œuvre 2 : Je suis tombé d’un saule à côté d’un étang,

Mon poignard dégainé m’a traversé le flanc,

J’ai le pied pris dans l’arbre et la tête dans l’onde.

O sort dont mon esprit est encore effrayé !

Un poignard, une branche, une eau noire et profonde,

M’ont en même temps meurtri, pendu, noyé.

Œuvre 3 : L’autre jour par hasard j’allais seul à cheval

Notant une mélodie je rencontrai une jeune fille

Simple et belle qui gardais ses brebis;

Quand elle m’entendit chanter elle prit mon cheval par la bride et jura

Quelle n’avait jamais entendu de si mauvaise chanson.

Œuvre 4 : Mais avoir ici les routes de France, de Cahors, de Chalus,

L’auberge tout en bas au bord de l’eau, les peupliers, avoir ici les routes de France

Et la pluie tomba toute la nuit sur Ussel

Cette mauvaise venggg soufla sur Tolosa

Et sur le Montségur il y a place pour le vent et place pour la pluie

Plus un seul autel à Mithra.

Œuvre 5 : Si je n’étais pas une pierre, si je n’étais pas une ère,

Je voudrais m’en aller, je vallais m’en courir,

Toujours entendre ce radamontage.

Ce que les gens bavardent, par inattitude de tension.

Quels entrailliqueurs sont les hommes, nager dans le ventre de sa mère,

Pousser de la tête à travers ce cratère volcanique,

Sortir d’un endroit pas du tout droit, et ne pas avoir honte-qu’on me raconte !

Ce sont les frères de ces phemmes !

Œuvre 6 : Mon amour né dans les prairies, j’habitais une terre de vent

Une foret une fougère une année dérobée au temps

Un rêve qui gagnais la large …

Je veille au grand soleil, à l’étoile des landes, d’où les routes s’en vont vers les douze collines, vers le monde pressé soulevé dans les mains ondoyantes et pleines de la nuit …

J’apporte les douze collines, les douze noms, le timide épervier du monde.

Œuvre 8 : Quand froid le vent souffle depuis votre pays

Il me semble que je sens un vent de paradis.

Tant j’ai au cœur joie et douceur que le gel me semble fleur et la neige verdure.

Œuvre 9 : La voie à ce qui la tue s’efface sur la terre

Émue seulement où vous êtes passés …

D’un autre bord du rectangle les chevaux viennent boire

Comme les enfants au découpage

Et le visage à rompre comme le pain est bleui par la lime

Puis délivré par l’incertain bleuet.

Merci Françoise et Paul pour la terrine et le pain, Edouard les biscuits et la boisson.

Photos de Edouard.